Pratique

Une pétition en ligne a été lancée sur le site Internet change.org :

« Non à l’expulsion de Milena ».

Autour de Milena, ses camarades de sixième du collège de l’Harteloire à Brest, des enseignants, des parents d’élèves et des associations étaient présents. (Le Télégramme/Rémy Quéméner)

Camarades de classe, professeurs, parents d’élèves, associations… Près d’une centaine de personnes étaient mobilisées, ce mercredi en début d’après-midi, devant la sous-préfecture de Brestn pour afficher leur soutien à Milena Harutyunyan, âgée de 11 ans, et sa famille. La collégienne, originaire d’Arménie et scolarisée à l’Harteloire, son frère âgé de 20 ans, son petit frère né en septembre 2020 et sa mère, Maïna, sont sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Son père, placé en centre de rétention à Rennes depuis plusieurs jours, a été renvoyé en Arménie mardi soir. La famille a fui son pays d’origine en 2014 pour échapper à des menaces dont elle était la cible.

« Une élève discrète et sérieuse »

Au collège, les professeurs se disent « très choqués » devant la tournure des événements. « Cet homme a décidé de fuir son pays il y a quelques années pour protéger sa famille. Et maintenant, la France vient le chercher pour le ramener là où sont ses problèmes, confie une enseignante, partie prenante de la mobilisation. Il y a une absence de logique que nous n’arrivons pas à comprendre ».

De son côté, Marguerite Richard, professeure principale de la classe de 6 3 où étudie Milena, rappelle « que c’est une élève discrète, sérieuse et qui fournit un travail de qualité. Elle est très bien intégrée dans le collège, tout comme sa famille dans la vie locale ». Bénévoles depuis plusieurs années au Secours catholique, les parents de Milena ont tissé du lien avec le bassin local. L’enseignante rappelle aussi que Milena souffre du syndrome de Goldenhar (une maladie touchant l’appareil auditif) et qu’elle est suivie depuis plusieurs années par le professeur Marianowski à l’hôpital Morvan. « Sur le plan médical aussi, son retour en Arménie serait une catastrophe », insiste Marguerite Richard.

Une pétition physique a circulé et a recueilli plus de 200 signatures. Une autre pétition, en ligne cette fois, a été lancée.

Pratique

Une pétition en ligne a été lancée sur le site Internet change.org : « Non à l’expulsion de Milena ».